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La phobie

s'impose comme un signal d'alarme, un rempart contre ce qui est perçu comme une jouissance illimitée. La thérapie consiste à élaborer les origines inconscientes de ce lieu de l'angoisse.L'objet phobique donne le signal de l'angoisse. Il trouve un bouc émissaire, un nom à ce qui provoque l'anxiété. C'est pourquoi essayer de le contredire retire une béquille nécessaire au sujet, car vouloir y renoncer, c'est le laisser sans représentation face à l'angoisse. Cet objet devient symptôme quand il invalide trop la vie du sujet, car sinon, tenu à distance, tout va bien. Le travail du psy sera de créer une médiation par la parole entre le sujet et "qu'est-ce qu'... me veut?".

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Obsessions,compulsions,rituels
symptômes rencontrés le plus souvent dans la névrose obsessionnelle mais pouvant émailler d'autres pathologies.


l’obsession: pensée, le plus souvent pénible, qui s'impose à l'esprit (du lat obsidere : assiéger) sur le mode d'un parasitage quasi-automatique et dont le contenu est jugé par le sujet comme absurde, non conforme à la personnalité, ridicule, dérisoire, voire inconvenant.
A l'examen fin, les obsessions se ramènent presque toujours à des doutes sur des évidences de la vie quotidienne.

On parlera volontiers de rumination obsessionnelle pour un sujet préoccupé très souvent par des pensées de bas niveau, répétitives et sans impact sur la réalité.


la compulsion: besoin impérieux de penser à une certaine idée ou d'accomplir une action ; idée ou action jugée ridicule (se toucher le nez quand on croise une auto rouge, penser au chapeau de la reine mère), absurde (compulsion de lavage alors que le sujet se sait propre), inutile (vérifier que l'on vient bien de fermer le gaz, ou de tirer le frein à main) ... avec émergence d'une angoisse importante en cas de non-réalisation de cette action.
Le sujet peut résister à cette tendance (mais au prix d’une angoisse massive), il peut aussi transformer l’acte ou la pensée en un rituel, mais le plus souvent il se soumet à ce besoin.
Une obsession-compulsion est l'obsession d'avoir une compulsion, le plus souvent dangereuse, moralement condamnable ou agressive (piquer son enfant avec une aiguille..) L'obsession compulsion, à l'opposé de la compulsion, n'est qu’exceptionnellement suivie de l'accomplissement de l'acte redouté, et quand l’acte vient c’est le plus souvent à titre d’ébauche symbolique (le bras se lève puis retombe, le début d’une injure fuse et se termine en marmonnement…).


Les rituels : ils constituent classiquement le mode évolutif des précédents (on parle même de rituels compulsifs).. il s'agit de 30
l'accomplissement par le sujet de rites déterminés pour échapper aux compulsions, à l'angoisse ou au malheur.. les rituels sont le plus souvent conjuratoires et renvoient comme les précédents (mais de façon plus explicite) à un mode de pensée magique (si je touche quatre fois mon porte bagage tous les matins on ne me volera pas mon vélo... si je répète six fois dans ma tête le nom du magasin situé sous le cabinet de mon médecin il ne me trouvera rien de grave..)

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L’anxiété

est une vigilance douloureuse liée à une crainte plus ou moins nette avec un sentiment d’alarme, d’attente, d’appréhension d’un danger plus ou moins vague.
L’angoisse

est une anxiété paroxystique, sans objet, subjective, qui induit un état d’hypervigilance douloureuse avec des manifestations somatiques.
La source de l’angoisse névrotique est inconsciente.
La crise d’angoisse, ou attaque de panique est un accès brutal d’angoisse qui entraîne une sidération ou une agitation motrice, et des réactions végétatives et psychiques importantes .
La peur est une réaction émotionnelle induite (au contraire de l’angoisse) par un danger réel et objectif qui permet la fuite ou l’ affrontement. Elle ne devient pathologique que lorsqu’elle entraîne une sidération motrice, une réaction végétative importante (lipothymie, diarrhée motrice, syncope) ou une reviviscence de la situation à distance (états post traumatiques).

Il faut considérer l'inconscient comme ce qui d'une façon dynamique, manque à être, travaille à sa révélation tout en étant rétif à toute symbolisation, toute forme d'institutionnalisation. L'inconscient se trouve pourtant structuré comme un langage, mais sans concept, c'est donc un anti-concept (ce qui est paradoxal) qui ne supporte ni la contradiction, ni le temps ni l'espace, et apparaît d'une façon lacunaire dans les rêves, lapsus, actes manqués, transfert. L'inconscient ne s'apprend pas dans les livres et se rencontre selon le mode du surgissement et de la trouvaille. Il concerne toujours "ce qui cloche".

La répétition comme le retour par le fantasme d'une jouissance (hors-sens), avec remplacement de l'objet manquant primordial par un objet de substitution, instaurant la dynamique pulsionnelle (dans le transfert par exemple). En somme, la compulsion de répétition concerne toujours le même objet, le même leurre, dans le registre de la fixation. Par exemple l'objet d'une addiction comme la cigarette.

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Le transfert comme une mise en acte de l'inconscient, de sa dynamique par personne interposée (ici re-présenté par le psychanalyste). Le transfert commence quand l'analysant ne veut plus considérer la relation d'identité à identité mais plutôt de fantasme à objet, dans le registre de la pulsion. Il est alors "agi" aux dépend de son identité, se fait l'instrument d'un phallus, et régresse.

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La pulsion comme processus dynamique agi par le manque de l'objet, elle a sa source, son but, et doit trouver son objet. A ne pas confondre tout à fait avec l'instinct bien qu'ayant une source corporelle, car elle se trouve régie par les lois du langage et la représentation, le corps venant ainsi à manquer car étant juste re-présenté.

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Freud considère l’hystérie comme une maladie psychique bien définie exigeant une étiologie spécifique. D’un autre côté, cherchant à en établir le « mécanisme psychique », il se rattache à tout un courant qui fait de l’hystérie une « maladie par représentation ». On sait que la mise à jour de l’étiologie psychique de l’hystérie va de pair avec les découvertes principales de la psychanalyse (inconscient, fantasme, conflit défensif et refoulement, identification, transfert, etc.).
A la suite de Freud, les psychanalystes n’ont cessé de considérer la névrose hystérique et la névrose obsessionnelle comme les deux versants majeurs du champ des névroses, ce qui n’implique pas que, comme structures, elles ne puissent se combiner dans tel ou tel tableau clinique.
Freud a rattaché à la structure hystérique, en lui donnant le nom d’hystérie d’angoisse, un type de névrose dont les symptômes les plus marquants sont des phobies.

Pour Lacan, l’hystérique est impliquée dans une situation de désir
inconscient et c’est cela que le symptôme masque. Freud dit que le symptôme, ća
parle dans la séance; les douleurs, les borborygmes, font partie du discours du
sujet et ne sont que des indicateurs de la portée de ce que le sujet est en train
d’avouer dans la séance. Le symptôme hystérique n’est donc que le masque de ce
désir inconscient. La figure de l'hystérie est souvent associée à la  féminité, mais elle ne se confond pas avec elle.
Monique David Ménard, dans son livre sur l’hystérie, rappelle qu’Ä… partir de
1908, Freud décide de se désintéresser du symptôme dans sa spécificité. C’est Ä…
dire que, dans son écoute des patients, il se met Ä… ne plus tenir compte de la
différence entre un symptôme hystérique et un autre. Selon elle, cela inaugure une
ligne de partage entre deux courants. D’un côté, les analystes tentés par la
psychosomatique : Felix Deutsch, Franz Alexander qui auraient continué Ä…
s’intéresser au corps dans l’hystérie ; de l’autre Freud, Mélanie Klein et Lacan qui
« s’intéressent Ä… la structure du fantasme hystérique sans plus céder Ä… la fascination de ce
corps que l’hystérique donne Ä… voir et que l’analyste ne considère plus, puisqu’il
écoute. ».

Pour qu’une hystérique puisse supporter une relation d’amour, il
est nécessaire qu’elle puisse désirer autre chose que ce qui lui est offert par
l’Autre. Le désir est pour Lacan ce qui reste de la demande après la satisfaction du
besoin. Si un objet capable de combler un besoin alimentaire venait répondre Ä… la
demande, il ne resterait pas d’au delÄ… de la satisfaction de ce besoin. Ainsi, le désir
de l’hystérique se constitue presque tout entier Ä… partir du désir de l’Autre. Plus
tard, Lacan généralisera cette remarque au désir en général, la structure même du
désir gardant une certaine affinité avec le désir hystérique.
Mais il y a une autre piste : un désir insatisfait chez la femme hystérique lui
permettrait de se représenter un Autre non complet, non pourvu de tout, puisque
incapable de la satisfaire. Un Autre non barré serait terrible pour elle puisque, de
par sa suggestibilité, elle disparaîtrait devant lui en tant que sujet. Est ainsi
abordée la question de la nécessité de la castration, du manque dans l’Autre.
Bientôt, Lacan s’apercevra que cette incomplétude de l’Autre réel est toujours
nécessaire pour qu’un sujet puisse se constituer et que ce n’est que si l’Autre est
manquant qu’il pourra lui même être désirant de quoi que ce soit. Cette
incomplétude de l’Autre, il l’écrit S(A/).
L'hystérie  est tout aussi bien "masculine" car il s'agit essentiellement d'une position par rapport à la féminité elle même déduite par rapport à l'ordre phallique.

Les états-limites graves constituent des cas difficiles. Ils ne sont pas accessibles à une psychothérapie, tout simplement parce qu'ils ne manifestent aucune demande en ce sens. La demande de soin arrive lors décompensations et conduisent généralement à une prise en charge hospitalière, d'ailleurs assez difficile, car ces personnes provoquent des mouvements institutionnels houleux. L'importance de l'angoisse et de la dépression rendent un traitement médicamenteux indispensable. Mais là aussi on tombe sur une difficulté, car ce traitement peut toujours induire une addiction médicamenteuse et être détourné de son but. Une prise en charge sociale est souvent indispensable du fait de la désinsertion fréquente de ces sujets.
Dans le pôle intermédiaire, la seule indication pour une psychothérapie dynamique  concerne les sujets limites peu graves. Il est préférable de commencer par une psychothérapie d'inspiration analytique. Nous allons décrire les modalités du traitement qui correspondent aux problèmes à traiter successivement.
Pour exposer le déroulement du traitement, on peut reprendre l'idée d'une psychothérapie en trois temps : temps préparatoire, temps narcissique et temps œdipien. Le temps préparatoire est indispensable pour amener des conditions favorables en mettant en place des éléments stabilisateurs qui seront très utiles tout au long de la thérapie. Accessoirement, ce temps préparatoire permet de s’assurer de la bonne indication et éventuellement de rectifier et modifier la prise en charge si besoin est, ce qui évite des échecs très préjudiciables pour tout le monde. Cette succession n'est pas strictement chronologique. En pratique,  l'enchaînement est complexe, il y a  des aléas évolutifs et la nécessité de nombreuses reprises (les acquis sont progressifs et doivent être confirmés plusieurs fois).

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Anorexie
Concerne essentiellement les jeunes filles, indiquant son rapport à l'identité sexuelle. Le corps est décharné et sa présence vient défier, annuler, ou supplier. La psychanalyse est pertinente car les symptômes esquivent souvent les moments où la parole peut trouver un impact. Le déchiffrage proposé par l'analyse est complexe car l’érotisation du langage est elle-même en question. Cela nous incite à chercher toutes sortes de brèches à ces fortes solitudes que nous nous efforçons d’écouter.

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